ÉTAPE 4 – MARATHON

KM IDÉAL 280km

TEMPS ESTIMÉ 18h

Il est temps de changer d’air et de filer plus au sud, vers d’autres horizons.

Sur le papier, 280 kilomètres. En réalité, plus de 330 km à parcourir en totale autonomie. Pas d’assistance mécanique le soir, pas de ravitaillement en carburant. Juste un bivouac improvisé et une dizaine de CP à valider sur ces deux jours.

Dès les premiers kilomètres, on entre dans le vif du sujet. Les premiers CP sont posés dans ce que l’organisation surnomme « l’enfer des Gazelles ». Ici, la cartographie semble tenir plus de l’approximation que de la science. Ce relief-là ? Il n’existe pas sur la carte. Celui-ci ? Bien noté, mais si peu marqué qu’on pourrait le franchir en trottinette. Naviguer devient un exercice de lecture et d’interprétation, où l’improvisation est aussi précieuse que les certitudes.

Une fois sorties de ce labyrinthe – plus ou moins tard – place aux grandes plaines qui s’étendent à perte de vue. Les caps s’allongent, la progression devient plus fluide… à condition que le vent ne vienne pas brouiller les repères et masquer les reliefs.

Le soir, le silence. Première nuit loin du tumulte du bivouac, juste le frémissement du vent contre la toile de tente.

Deuxième journée de l’étape 4. Au matin, le paysage se transforme en une palette de couleurs : ocre, rouge, gris, noir, et même quelques touches de vert qui parsèment la plaine d’Hassi Bou Haïara. À l’est, le rose des falaises contraste avec le jaune des dunes qui s’étirent doucement.

D’un côté, un oued qui avale le sable comme un aimant. De l’autre, un chaos de montagnes déchiquetées et d’Aferdou en forme de tajine. Un terrain de jeu exigeant. Les caps sont tendus, les reliefs capricieux, et la bataille sera constante pour ne pas s’égarer, éviter les pièges de sable et de cailloux, et progresser sans encombre.

Au fil de la journée, les tracés convergent, direction le cirque de Tafenna, dernier défi avant de rejoindre le bivouac d’Oulad Driss. Un confort bien mérité, avant une nouvelle étape où le sable et la poussière reprendront leurs droits.