ÉTAPE 6 – MARATHON

KM IDÉAL 200km

TEMPS ESTIMÉ 18h30

Ultime étape. Derniers tours de roue dans le désert pour cette 34ᵉ édition.

Cap à l’Ouest.

Sur la carte, l’étape semble linéaire… En réalité, ce sera une autre histoire.
Pour cadrer la progression, au nord, toujours le Djebel Bani. Au sud, l’Oued Draa. Et entre les deux ? Du sable. Des dunettes à perte de vue. Un enchaînement de whoops de sable, où l’on monte et descend sans fin, avalant les kilomètres dans un perpétuel balancement.
Garder un cap approximatif dans ce labyrinthe sera déjà une performance. Se recaler constamment, éviter les pièges visuels et les faux repères… Un défi. Et si le vent s’invite – et il s’invite souvent – alors tout deviendra encore plus complexe.

En fin de journée, les meilleures atteindront les premières dunes de l’Erg Chegaga. Ce n’est pas son vrai nom – trop compliqué à prononcer – mais peu importe. Moins spectaculaire que l’Erg Chebbi ? Une illusion. Ses dunes se surfent bien, mais une seule crête plus instable ou balayée par le vent peut anéantir tout excès d’optimisme.

Le soir, ce sable tant redouté durant la journée deviendra un tapis doux pour les tentes. Ici, aucune pollution lumineuse. Levez la tête. Ouvrez les yeux. Admirez.

Dernier matin dans le désert.

Objectif du jour : s’extirper de l’Erg Chegaga.
Quel que soit le parcours choisi, il faudra le traverser sans se faire piéger. Chaque minute perdue dans un ensablement pourra coûter cher en fin de journée.

Et une fois libérées de cet entrelacs de dunes, le défi n’est pas terminé.
Le lac Iriqui, asséché et trompeur. Le petit M’daouer, surnommé « la montagne sans pieds ». Les passes qui ne passent pas, nichées dans des crêtes sculptées comme des épines de dinosaure. Les falaises du grand M’daouer, trop grandes, trop imposantes…

Et puis, la ligne d’arrivée.
Les derniers tours de roue.
La fierté. L’émotion. La joie immense de l’avoir fait.
Mais aussi cette pointe de nostalgie… Parce qu’on ne quitte jamais vraiment le désert. On n’en sort jamais comme on y est entré.