Les équipages suisses
Qui d’autre pour embarquer dans le désert marocain autant de plaquettes de chocolat ? Les Suisses bien sûr ! Pour cette 34ème édition, 12 suissesses ont pris le départ du Rallye Aïcha des Gazelles.
Sur la piste, elles restent ébahies devant les paysages qui s’offrent à elles. « Je ne pensais pas que le désert pouvait varier autant. On a l’image des dunes mais c’est bien plus que ça ». Mille et une facettes que Vanessa et Virginie, de la team 216 (Virginie GOMES / Vanessa GILGEN) découvrent pour la première fois. Quant à la conduite, « on a roulé chez nous près de Fribourg pour se préparer et voir comment réagissait la voiture mais la forêt et le désert, ça n’est clairement pas la même chose ! ». Cette année, sept équipages suisses ou franco-suisses participent à l’aventure. Comme la team 232 (Pauline GALANT / Olivia AUSSERLADSCHEIDER) , Olivia et Pauline, qui se sont rencontrées il y a presque vingt ans à l’école hôtelière de Lausanne. « On se connaît très bien, on a des caractères qui se complète mais il y a quand même une vraie différence », souligne Pauline, la française. « En terme de matériel, les Suisses sont imbattables. Olivia a les meilleures barres de céréales, le meilleur équipement de rando … et le meilleur chocolat ! ». De quoi, avec le morceau de gruyère embarqué, « sauver une mauvaise journée »… Parole de suisse !
Petit pays, grandes ambitions
Mélanie et Carine, elles, se sont délestées de leur cargaison : un kilo de chocolat donné par l’un de leurs sponsors et offert aux marocains lors de leur arrivée. « On en mange assez chez nous toute l’année», affirment l’infirmière et la cheffe d’entreprise. Le binôme de la team 242 (Carine RANDIN / Mélanie GROGNUZ) , habitué du rallye, roule ensemble pour la troisième fois. Stoppées net par un problème électrique l’an dernier, elles espèrent bien prendre leur revanche et pourquoi pas, « grimper sur le podium ». Mais attention à la concurrence ! Du côté de l’équipage 175 (Kristel MAISONNEUVE-REY / Sandrine MAISONNEUVE) , originaire de Genève, le maître mot aussi c’est challenge. « Plus que la conduite et la navigation, c’est le mental, surtout pendant les dunes, qui est le plus difficile à tenir. Mais on est fières de représenter la Suisse. On est un petit pays, certes, mais on est capable de rouler dans le sable aussi bien que de descendre les pistes de ski », préviennent les cousines Sandrine et Kristel.
Le fameux quart d’heure suisse
Au volant de leur 4X4, l’équipage 208 (Julie PERRENOUD / Stéphanie GROLL) affiche clairement ses intentions. Un flocage aux couleurs de la Fondation des femmes et un slogan, « pas une de plus », pour lutter contre les féminicides. Et sous le capot de leur rétrofit, la batterie électrique a remplacé le moteur thermique. De quoi s’adapter à l’époque selon la française du duo, Stéphanie, pour qui « le véhicule le moins polluant c’est celui que l’on ne détruit pas et à qui on donne une seconde vie ». Elles aussi ont la gagne au cœur mais attention au « quart d’heure vaudois », dont semble souffrir la suissesse Julie : « les quinze minutes de retard habituelles en Suisse. Quand je vois les françaises au taquet le matin … Nous on est visionnaires mais peut-être un peu lents ! ». Et ce n’est peut-être pas si mal comme ça. Car sur le rallye, mieux vaut prendre son temps pour arriver au bon endroit que de partir trop vite et se planter de route !