Térésa et Alberto, fidèles au poste

Plus de vingt ans qu’ils font le Rallye Aïcha des Gazelles du Maroc ensemble. Un rendez vous incontournable pour ce couple de lisboètes.

Sur la ligne d’arrivée, c’est son sourire qui accueille les gazelles chaque soir. Des encouragements, quelques mots de réconfort et une embrassade quand les émotions débordent. À 66 ans, Térésa, organisatrice au classement, mesure sa chance. « À l’arrivée, c’est souvent l’explosion. Les larmes, les rires, les cris de joie… Je me sens privilégiée de vivre tout ça avec elles ». Entre deux voitures, la thérapeute d’origine portugaise retrouve son compagnon, Alberto, 68 ans. Ce consultant en évènements sportifs fait partie des pilotes du rallye. Mariés depuis 1980, le couple participe au RAG depuis 2003. « Sans jamais avoir manqué une édition », la fierté de Térésa.

Passion commune

Côté sport auto Alberto semble avoir tout fait, « pilote, copilote, logistique, organisation … ». Il découvre les gazelles il y a une vingtaine d’années par l’un de ses employeurs, qui lui commande un projet en lien avec le RAG. Et embarque sa femme avec lui dans l’organisation. Pour ce passionné, le Maroc a une place à part : « les rallyes sont généralement très masculin. Ici je vois des choses qui n’existent nul part ailleurs, le dépassement des filles, leurs émotions décuplées… Je ne me vois pas arrêter ». Sentiment partagé par sa compagne, pour qui « l’ambiance est complètement différente des autres évènements. Le bivouac est un village, on se connaît tous, certains depuis longtemps. À chaque édition, on retrouve notre famille d’aventure ».

Les avantages de l’expérience

S’ils passent leurs journées chacun à leur poste, le couple a la chance de se retrouver chaque soir – un privilège sur un tel évènement où la plupart des organisateurs quittent leur famille le temps de l’aventure. Pas question pour autant de s’en vanter, le duo préfèrent « rester discret et rester pro ». Avec les années, les portugais ont aménagé leur voiture pour gagner en confort. Le quotidien à la dure dans la tente, très peu pour Térésa qui affirme n’en avoir jamais montée. Après plusieurs années à dormir dans la voiture, le couple a investi dans une tente de toit posée sur leur 4X4. « Avec ça, fini les problèmes de sable ou de vent, on est à l’abri et on y dort très bien ». Avec l’âge, les avantages de l’expérience !