Les jours se suivent mais ne se ressemblent pas ! Après avoir découvert les joies et les difficultés du sable dans les dunes, c’est un autre obstacle qui se dresse sur le cap des Gazelles : une navigation avec peu ou pas de repères.
Après les dunes, c’est le calme plat… ou presque. Finis les reliefs ! Pour cette étape 3, les Gazelles évoluent sur un immense plateau où il est donc difficile de trouver des points de repères pour avancer. Une nouvelle difficulté que les Gazelles anticipent avec philosophie. Eliane et Lucile, de la team 102 (Eliane VENTUZELO / Lucile POULY) , se disent « gonflées à bloc ». « Ça va être une grosse journée mais a priori pas si difficile », analyse Julie, de la team 157 (Adeline JOUMIER / Marie DELATTRE) , qui compte « faire de son mieux » pour cette troisième étape.
« On devrait faire beaucoup de kilomètres », estiment Camille et Marie, de la team 155 (Marie HABERMACHER / Camille SPINDLER) , en plaçant leurs points du jour, reçu en balise 5, sur la carte. « Pour ne pas faire d’erreur, on va s’arrêter souvent », prévoient les Gazelles qui se préparent également à traverser beaucoup d’herbes à chameau. « On va sans doute contourner. Après, on verra vraiment sur place », devancent-elles.
Une journée « laborieuse et rocailleuse »
« La journée devrait être rocailleuse donc ça va secouer », observent Chantal et Muriel, de la team 163 (Muriel MOPTY / Chantal HOFFMANN PALUMBO) , qui ajoutent : « On est suivies par une ancienne Gazelle qui nous avait déjà prévenues que ça allait être une longue journée laborieuse ». « On va faire plus de kilomètres pour éviter les zones », planifient les Gazelles. Le but : « se ménager et préserver le véhicule ».
« Ça risque de ne pas être simple entre la 6 et la 7 mais on le savait, on est aussi là pour ça », relativise Leslie, de la team 212 (Brigitte DESTAS / Leslie GULLINO DESTAS) . « Avec les premiers checkpoints automatiques, on a l’impression d’avoir déjà validé plein de balises », s’amusent les Gazelles de la team 160 (Julie ANCRENAZ / Marie-Charlotte CHEVALLET) . « Si on trouve la suivante, ce sera déjà mieux que demain », glisse Julie.
La journée ne démarre pas sous les meilleurs auspices pour Sara et Hanan, de la team 302 (Sara JAABOUTI / Hanan AL BAGOURI) . Elles arrivent en balise 5 mais… sur le parcours B ! Alors qu’elles sont sur le parcours S… Heureusement, elles peuvent compter sur l’aide d’Audrey et Anne, de la team 188 (Audrey MIOQUE / Anne ROUSSEL) . « On compatit car on arrive de la balise A », raconte Audrey. Grâce à elles, les Gazelles peuvent se resituer sur la carte et repartir dans la bonne direction.
Une navigation décidément difficile
En balise 7, même si elles ne sont pas sur le bon parcours, Dehlia et Jessica sortent le parasol pour déjeuner. « On a besoin de faire une pause », expliquent les Gazelles qui s’installent confortablement. Il fait déjà chaud et sur cet immense plateau, les arbres sont malheureusement rares pour s’abriter du soleil. Même idée du côté de Pauline et Olivia, de la team 232 (Pauline GALANT / Olivia AUSSERLADSCHEIDER) . « On a trouvé un checkpoint par hasard et on s’est arrêtées une heure le temps qu’un autre équipage arrive et nous aide à nous repositionner », détaillent les Gazelles.
En plus du soleil, le vent s’invite bientôt sur l’étape, rendant la navigation encore plus difficile. Conséquence : Marie et Clara, de la team 220 (Marie D'OIRON / Clara BOITON) , passe à une centaine de mètres de la balise sans la voir. Certaines Gazelles qui cherchent à garder le cap tentent de franchir des oueds. C’est le cas d’Eliane et Lucile, de la team 102 (Eliane VENTUZELO / Lucile POULY) , qui se retrouvent coincées à la sortie de la balise 8. Clara et Océane, de la team 127 (Clara BIGNET / Océane CHIARI) , essaient de les sortir en installant une sangle à l’arrière de leur 4×4. « C’est la Haute-Savoie frontalière de la Suisse qui dépanne la Suisse », s’amuse Clara.
La sortie du checkpoint 8 est décidément difficile. Ce sont bientôt Pauline et Olivia, de la team 232 (Pauline GALANT / Olivia AUSSERLADSCHEIDER) , qui sont bloquées. Après avoir sorti les pelles et creusé en vain, elles ont le plaisir de voir passer Kristel et Sandrine, de la team 175 (Kristel MAISONNEUVE-REY / Sandrine MAISONNEUVE) . « C’est un terrain hyper traitre. On croit que c’est dur et que ça passe mais en fait c’est mou », décrit Kristel, qui s’est retrouvée exactement dans la même situation quelques minutes plus tôt.
« Toujours de supers moments »
Après de récentes pluies, la balise 8 est entourée de grosses flaques qui ne refroidissent toutefois pas les ambitions d’Adeline et Marie, de la team 157 (Adeline JOUMIER / Marie DELATTRE) . Elles se tankent mais en quelques minutes seulement, Annick et Séverine, de la team 179 (Annick SIRY / Séverine STANKOVIC) , sortent leur sangle pour les sortir de ce mauvais pas. « Ça commence à faire un paquet de détankages sur la journée », souligne Annick. Et elle n’est pas au bout de ses peines !
Têtues ou alors bien décidées à tenir leur cap, Adeline et Marie, de la team 157 (Adeline JOUMIER / Marie DELATTRE) , se tankent à nouveau quelques mètres plus loin. Tout le monde rit de la situation. « Heureusement que je n’avais pas rangé la sangle ! », réagit Annick, de la team 179 (Annick SIRY / Séverine STANKOVIC) . « Je suis contente que ça nous soit arrivé car on s’en est sorties facilement et ça fait des souvenirs ! », ironise Adeline. « On vient aussi pour prendre des risques. Et les instants d’entraide entre Gazelles sont toujours de super moments », conclut la Gazelle.
En fin de journée, les équipages évoluent au milieu d’immenses œuvres d’art, surprenantes au beau milieu du désert. L’Escalier céleste, la Cité d’Orion et la Spirale d’Or font voyager les Gazelles dans un autre univers. Annoncé comme difficile, le dernier oued du jour se passe finalement sans encombres et surtout sans tankage. Il est temps de rentrer au bivouac pour une dernière nuit du côté de Dar Kaoua.
