Tenir le cap pendant deux jours et une nuit : l’enjeu de l’étape marathon pour les Gazelles
Les Gazelles ont enchaîné les kilomètres pour ces deux journées d’étape marathon, où elles étaient en autonomie complète avec, notamment, une nuit loin du bivouac. Deux journées difficiles ponctuées d’impressionnants franchissements au beau milieu de superbes paysages.
Grande nouveauté pour les Gazelles qui ne partent pas pour une mais deux journées ! L’étape 4 est en effet une étape marathon, c’est-à-dire d’une durée de deux jours avec de plus longues distances à parcourir et une nuit en autonomie. Changement de rythme donc mais aussi de décor ! Pour ce départ, les équipages s’élancent loin du bivouac puisque le départ est déporté à plusieurs kilomètres pour le plus grand bonheur des Gazelles, qui sont ravies de découvrir un superbe décor qui les plonge en plein western. « J’attendais ce départ avec impatience, c’est trop beau ici », s’émerveille Virginie, de la team 246 (Isabelle SCHLATTER / Virginie COUVIDAT) .
Sur la ligne de départ, lancée par la marraine de l’édition Luana BELMONDO, on sent l’excitation des Gazelles à l’idée notamment de cette nuit à la belle étoile. Laura et Marina mettent la musique à fond et font danser les autres autour de la voiture ! « On a hâte de passer la soirée en autonomie dans le désert », glisse Domitille, de la team 178 (Domitille LE GENDRE / Natacha BROCHARD) . « Et voir un beau ciel étoilé », renchérit Carine, de la team 101 (Stéphanie CART / Carine TARDY) . « On va passer une bonne soirée et essayer de se retrouver toutes ensemble », explique Marie, de la team 157 (Adeline JOUMIER / Marie DELATTRE) . Certaines ont d’ailleurs prévu leur bouteilles de champagne dans les frigos pour rendre le moment encore plus festif !
« C’est parti pour une grasse matinée en perspective », ironise Valérie, de la team 236 (Valérie RUBEGUE / Laure SALAVILLE) . Au-delà des envies de soirées festives et sans doute mémorables, les objectifs sportifs sont aussi au rendez-vous. « On va faire le maximum dès aujourd’hui et tenter d’en valider cinq parce qu’on sait que le deuxième jour est le plus dur », anticipe Soizic, de la team 170 (Soizic FOUILLET / Karine ANTOINE) . « Il va y avoir de gros reliefs, ça va être chouette », prédit Mildred, de la team 198 (Jessica LARIVE / Mildred BOUCHOUCHA) .
Des franchissements impressionnants
Pour cette étape dite « spéciale », les équipages vont devoir trouver 12 balises, disséminées sur 280 kilomètres en théorie, 330 dans la réalité du terrain. Les Gazelles pourront valider le 5e checkpoint jusqu’à 20h ce soir et pourront reprendre leur parcours dès 6h30 demain. À partir de la balise 10, les Gazelles auront le droit de se suivre puisque elles seront amenées à évoluer sur une grande piste jusqu’à l’arrivée. L’étape marathon concerne aussi les électriques qui ont toutefois une contrainte : être obligatoirement au CP6 avant 21h pour recharger leurs batteries.
Il ne reste déjà plus que trois étapes alors les équipages qui cherchent à avoir ou garder leur place au classement réalisent d’impressionnants franchissements de reliefs qui paraissent pourtant impossibles à dépasser sans contourner. Certaines sont prêtes à prendre des risques comme Karima et Anne-Marie, de la team 252 (Karima LAAROUSSI MOUHYI / Anne-marie BORG) .
Comme souvent, les stratégies s’ébauchent en première balise, lorsque les Gazelles récupèrent leurs points d’étape qu’elles placent ensuite sur la carte. L’étape étant particulièrement étendue, la navigation se fait sur plusieurs cartes, alors il faut coller/scotcher. « À partir de 16h, on ne joue plus les kilomètres, on cherche les CP quitte à ne pas suivre le cap et faire des kilomètres en plus », détaille Anne, de la team 188 (Audrey MIOQUE / Anne ROUSSEL) . Malgré le classement dans les têtes et la compétition évidente, les équipages échangent volontiers sur les repères à prendre en compte pour avancer.
Des paysages « de toute beauté »
« Les paysages sont de toute beauté, on passe des pierres au sable », décrit Isabelle, de la team 238 (Pauline LACAZE / Isabelle DESROCHES) , qui ajoute : « Quand on voit des reliefs, on se dit que ça ne passera pas mais en fait ci, c’est hyper gratifiant ». Les kilomètres défilent mais peu d’équipages parviennent à atteindre leur objectif fixé au départ. Certains arrivent d’ailleurs après le coucher du soleil et terminent leur navigation à l’aide de la lumière des phares.
Conséquence : la plupart des Gazelles finissent par dormir sur leur checkpoint 4 ou en balise 5. D’autres s’installent entre deux, quitte à rester seulement en binôme. La soirée est calme et studieuse. Les équipages savent qu’une longue journée les attend le lendemain et certaines décident de s’avancer pour placer les derniers checkpoints.
Une nouvelle difficulté à prendre en compte
Loin du bivouac, la grasse matinée n’est pourtant pas au rendez-vous des Gazelles qui sont sur le qui-vive dès 6h20, prêtes à s’élancer pour l’ouverture de la balise ! La motivation est toujours au rendez-vous et c’est tant mieux, une belle journée les attend. Les paysages sont encore différents de la veille et font passer les équipages au beau milieu de décors qui rappellent parfois la savane africaine, parsemée d’acacias où on imaginerait bien surgir une girafe.
Après une première journée marathon difficile, Fairouz et Céline, de la team 601 (Fairouz LAOUKILI / Noeline MAAS RHANNOU) , ont, elles aussi, retrouvé leur bonne humeur. « Ça s’annonce plus facile aujourd’hui », se réjouissent les Gazelles. L’enjeu de cette deuxième journée d’étape marathon consiste pour beaucoup à rentrer au bivouac sans se retrouver en panne d’essence.
« Ça fait trois balises qu’on roule à 20 km/h pour éviter de se retrouver en panne. On prend le temps de regarder davantage le paysage pour adapter notre conduite et, finalement, on est plus détendues », commente Linda, de la team 114 (Elodie BOSSEBOEUF / Linda MILLOGO) . Avec sa coéquipière Elodie, elles se félicitent de l’évolution de leur conduite.
Une double récompense à l’issue de l’étape marathon
Claire et Laetitia, de la team 224 (Laetitia SANCHETTE / Claire PARA) , ont elles démarré leur journée avec un pneu crevé mais gardent toutefois le sourire et surtout la motivation ! En ce lundi de Pâques, les Gazelles ont décidé de « transformer la chasse aux œufs en chasse aux balises ». Les soucis mécaniques s’enchaînent pour Nastasia et Fabienne, de la team 177 (Nastasia LYARD / Fabienne GALIDIE) . En balise 6, elles doivent s’arrêter et faire appel à l’assistance mécanique pour remplacer leur amortisseur. Une intervention qui leur coûtera 150 kilomètres de plus. Au final : 300 en deux jours. Pas de quoi doucher leur enthousiasme. « Même si on a perdu des points, on a vécu notre meilleure journée du rallye grâce à un incroyable franchissement avec Karima et Anne-Marie, de la team 252 (Karima LAAROUSSI MOUHYI / Anne-marie BORG) »
Malgré la fatigue et les nouvelles difficultés, la solidarité est toujours au rendez-vous et ça tombe bien ! Marie et Clara, de la team 220 (Marie D'OIRON / Clara BOITON) , crèvent mais peuvent heureusement compter sur le soutien des équipages 230 et 178. Pour les teams 118 et 224, cela s’est traduit par un échange mutuel de services. Alors qu’elles s’étaient arrêtées pour détanker Sophie et Margaux, Claire et Laetitia ont pu compter sur les deux Gazelles pour les aider ensuite à changer leur pneu crevé.
En fin de journée, une première récompense attend les Gazelles qui découvrent le majestueux cirque de Tafenna. « C’est lunaire comme paysage, je suis vraiment contente d’être passée par là », se réjouit Marie, de la team 220 (Marie D'OIRON / Clara BOITON) . La deuxième récompense les attend au bivouac : celle d’une douche bien méritée après ces deux jours particulièrement intenses.